Les émeutes du 6 Mai

Publié le par ced

Citations:

Des détritus brûlés sur la place de Bastille à Paris après la victoire de Nicolas Sarkozy à la présidentielle le 6 mai 2007…

Sur la place de la Bastille, quelque 5.000 manifestants "anti-Sarko", dont certains étaient masqués et portaient des drapeaux noirs, affrontaient les forces de l'ordre, vers 22H00, avec des projectiles divers - pavé, bouteilles - tandis que les gendarmes mobiles répliquaient par des tirs de lacrymogènes.
 
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En province, à Lille, peu avant 22H00, environ 200 personnes, essentiellement des anarchistes brandissant des drapeaux noirs, se sont rassemblées sur la Grand Place. Aux cris de "Sarko facho, le peuple aura ta peau", les manifestants faisaient face à des policiers et leur jetaient quelques canettes et des poubelles. L'un des manifestants a été évacué après avoir été blessé à un bras lors d'une intervention des policiers, a constaté un journaliste de l'AFP.

Dans le quartier populaire de Lille-Sud, les pompiers ont effectué une vingtaine d'interventions essentiellement pour des feux de voitures et de mobilier urbain.
 
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A Strasbourg, une centaine de manifestants anti-Sarkozy se sont rassemblés spontanément et brièvement sur la place Kléber peu après 21H00, scandant "Sarkozy fasciste".

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A Lyon, de légers incidents, dont des échanges de coups, ont opposé des militants de gauche et des partisans UMP à proximité de la péniche amarrée sur le Rhône où étaient réunis les partisans de Nicolas Sarkozy pour fêter la victoire.
La police a interpellé trois partisans de la candidate socialiste, a-t-on indiqué de source policière.

3000 personnes ont sillonné les rues du centre-ville, passé par Saint-Jean.
1500 personnes ont affronté la police sarkozienne à Bellecour.
Des poubelles incendiées, des jets de pierres, le Mac Donald attaqué, etc ...
Pendant plus d’une heure d’affrontement, les CRS n’ont pas pu récupérer le contrôle de la place.
 
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Environ 2.500 personnes, selon des journalistes, 1.300 selon la préfecture, surtout des jeunes, ont manifesté dimanche soir à Toulouse leur hostilité à Nicolas Sarkozy, après son élection à la résidence de la République, tandis qu'une quinzaine de voitures ont été brûlées dans des quartiers périphériques, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Une trentaine de personnes ont mis le feu à une quinzaine de voitures dans les quartiers de La Reynerie, de Bellefontaine, en périphérie de Toulouse, et dans celui d'Empalot, proche du centre, a indiqué le préfet de la Haute-Garonne André Viau.

Après s'être rassemblés sur la place du Capitole, où quelques manifestants ont escaladé la façade de l'Hôtel de ville pour y décrocher des drapeaux bleu-blanc-rouge, ils se sont rendus devant le siège de l'UMP, tout proche, qu'ils ont caillassé, avant d'être dispersés par les forces de l'ordre à l'aide de gaz lacrymogène.

Les manifestants, que le préfet a qualifié de "militants d'extrême-gauche", circulaient rapidement dans les rues de Toulouse et dressent des barricades, a indiqué M. Viau, ajoutant que plusieurs vitrines de magasins ont été dégradées.

Une barricade dressée avec des poubelles et des matériaux de construction a été enflammée sur l'avenue Alsace-Lorraine, non loin du Capitole.

Sur la place du Capitole, certains manifestants brandissaient des pancartes représentant une tête de mort avec la mention "Nicolas Sarkozy 2007-2012, nous n'y survivrons pas, vous non plus".

Des drapeaux tricolores ont également été brûlés aux cris de "Sarko facho, le peuple aura ta peau!" ou "Résistance !". Une banderole "Non à l'ultra-libéralisme" a été accrochée à la façade du Capitole tandis qu'une autre portait la mention "Sarkozy libéré, notre avenir en danger".
 
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A Caen au plus fort de la manifestation (sauvage et spontanée) : 2000 personnes. Des slogans tels que: "résistance !"ou "sarko facho, le peuple aura ta peau !" et d'autres ... La manifestation s'est terminée par une mini émeute dans le centre ville de Caen.
 
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Dijon, fin de soirée. La rumeur court d'un rassemblement à 21h place de la Libération, en face de la Mairie. Sur place, entre 200 et 300 personnes sont rassemblées. Un groupe entreprend d'escalader la façade de la Mairie, pour y décrocher le drapeau bleu-blanc-rouge, et tenter de le brûler, sans grand succès.

À l'annonce qu'une centaine de sarkozystes sont rassemblés autour de drapeaux place Wilson, un cortège se met en branle, derrière une banderole "rage sociale", accompagnée de divers slogans. Finalement, la manif bifurque en direction du siège de l'UMP, protégé par une rangée de CRS, qui improvisent une protection avec une barrière de chantier.

Des écharpes commencent à recouvrir les visages, et divers slogans apparaissent sur les murs, comme "chassons la racaille policière", "quand les urnes mènent à l'impasse, reste l'insoumission", "violences policières, autodéfense populaire!". Après quelques minutes de face à face, le cortège fait marche arrière, pour contourner le dispositif policier.

De l'autre côté, rebelotte. Des fumigènes et pétards sont allumés, et quelques projectiles atteignent les forces de l'ordre. Alors que la situation se tasse et que la manifestation commence à se disperser, la police a le bon goût de charger. Des barricades s'improvisent alors, à base de bacs à fleurs et d'arbustes, pendant que des poubelles sont incendiées.

Des gaz lacrymogènes font refluer partie des manifestant-e-s vers le centre ville, qui ne parviennent cependant pas à se regrouper. Certains souhaitent marcher sur la ville, tandis que d'autres cherchent la confrontation avec la police. L'initiative vient alors d'un bord inattendue: c'est armée d'un djembé qu'une manifestante s'attaque à la vitrine d'un magasin Hugo Boss, bientôt suivie par d'autres énervé-e-s.

Une rue plus loin, c'est une banque qui est attaquée, alors que les manifestant-e-s se dispersent, et que le drapeau français brûle, cette fois pour de bon, au sommet d'une poubelle. Plus tard, un McDo voit sa vitrine abîmée, tandis que le contrôle policier se resserre. Un petit groupe de manifestant-e-s se voit poursuivi par une voiture de flics, qui se gare en travers et plaque au sol deux personnes chopées au hasard, les rouant de coups.

Il semblerait que la police ait procédé à au moins trois arrestations. Pendant la manifestation, les médias locaux annonçaient que des incendies avait commencé en divers points des banlieues dijonnaises.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Agitations vaines et sans lendemains ou résistance populaire?

Toutes ces manifestations spontanées portent-elles des revendications communes ? Sont-elles fédérables derrière un objectif commun ? Sont-elles reconductibles ? Ou ne s'agit-il que d'un plaisant spectacle d'adrénaline, éphémère, sans tête, sans corps et sans base ?
 
Je ne comprends pas que l'on manifeste jusqu'à l'affrontement sans les motivations que donnent les justes revendications. Je comprends encore moins cet art de manifester sans aucune sorte de revendication!
 
Je ne comprends pas ce que des "anarchistes" viennent foutre dans cette mascarade orchestrée par et pour les gauchistes : Ces manifestations, qui ont certes eu un côté spontané intéressant, entretiennent néanmoins l'illusion qu'un changement de société (ici en pire) serait possible par les urnes. Comme si c'était les urnes qui faisaient la société et non les gens !
 
Manifester en 2002 contre Chirac et Le Pen pour appeler à l’abstention était une voix, un message qu’il fallait faire entendre. Manifester contre Ségolène et Sarkozy l’aurait été tout autant… Mais piquer sa crise parce que Ségolène a perdu… Il en est tout autrement !
 
Aujourd'hui dans les centres villes (et non dans les banlieues comme en novembre 2005) , on assiste à des émeutes qui ne sont pas la conséquence d'une injustice (contrairement à celles de novembre 2005) mais d'une simple défaite électorale !
 
Là où l'engagement est physique, l'engagement spirituel est au point mort. Des manifestants se sont fait arrêter, d'autres gazer, tabasser mais pour obtenir quoi ? Dans quel but ? Pour une dose d'adrénaline ? Pour une démonstration de force et de virilité ? Pour un concours de bite ?

Publié dans abstention

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